Série: Voyage du président Félix Faure à Saint-Étienne

« Le président de la République à Saint-Étienne. — C’est la première fois depuis l’établissement de la République que le chef de l’État honore Saint-Étienne de sa visite, aussi les Stéphanois ont-ils tenu à faire au président une réception absolument grandiose dont le souvenir restera et qui est digne de tous points du vieux renom de l’hospitalière cité. Il n’est pas exagéré d’affirmer que la population a fait des prodiges pour contribuer à l’éclat de la fête. L’aspect de la ville est complètement transformé : les noires façades ont disparu sous le pinceau des plâtriers et à les voir ainsi dans leur blanche parure on se croirait transporté dans une des plus coquettes, une des plus pimpantes stations méridionales. La décoration des places et des rues est vraiment superbe. À toutes les fenêtres flottent des trophées de drapeaux ; les balcons disparaissent sous de riches tentures et des arcs de triomphe du meilleur goût se dressent à l’entrée des voies principales. » (Le Progrès, Lyon, 30 mai 1898).

« Le président de la République à Saint-Étienne. — Le président de la République vient, on le sait, de passer à Saint-Étienne les deux jours fériés de la Pentecôte. À son arrivée dans la cour de la gare, les officiers et sous-officiers désignés pour recevoir la croix de la légion d’honneur ou la médaille militaire se tenaient, sabre au clair, encadrés par des détachements d’infanterie et de cavalerie. Après la remise des décorations, le cortège présidentiel s’est rendu à l’hôtel de ville, où devaient avoir lieu les réceptions officielles, en passant sous quatre arcs de triomphe dont le plus original, élevé par les mineurs de la Loire était formé de blocs de charbon et d’outils professionnels. L’après-midi de dimanche a été consacré à la visite du musée et des hôpitaux, ainsi qu’à l’inauguration du monument élevé sur le cours Jovin-Bouchard à la mémoire des combattants de 1870-71, et dont nous avons donné la reproduction dans notre précédent numéro. » (L’Illustration, Paris, n° 2581, 4 juin 1898, p. 412).

« Le Cinématographe transporte les spectateurs à l’arrivée du train présidentiel et leur fait suivre pas à pas le cortège présidentiel dans ses visites les plus intéressantes. » (Lyon républicain, Lyon, 5 juin 1898).

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