(863) Sortie de la quadrille
Entrée de la quadrille dans l’arène avec les alguazils en tête.
« Derrière le burladero situé sous la présidence s’élève un tréteau. Qu’es aco ? se demande le public. Nous allons au renseignement et nous apprenons que M. Lumière, le photographe bien connu, s’est installé là pour cinématographier la corrida. Ce n’est pas sans peine paraît-il que le grand artiste a pu faire son installation. Quelque intransigeant de la direction, zélé serviteur sans doute, avait carrément refusé l’autorisation. On fut obligé d’en appeler à M. le maire, à la commission des monuments historiques et c’est grâce à eux que dans toutes les capitales on pourra se rendre compte d’une corrida de toros à Nîmes, dans notre vieille plaza, orgueil de la cité. » (Mosquito, in Le Petit Méridional, Nîmes, 9 mai 1898).
La corrida du 8 mai 1898, est enfin l’occasion pour un opérateur Lumière, de tourner une corrida en France (une première tentative de tournage est connue à Nîmes dès le mois d’octobre 1896 sans qu’aucune vue n’ait été retrouvée jusqu’ici). C’est avec une dizaine de pellicules que ce spectacle est donné dans son scénario habituel. Les vues sont proposées dans l’ordre logique du déroulement d’une course mais ne sont pas restituées dans leur chronologie pure : en effet, pas moins de quatre combats consécutifs ont été nécessaires pour construire ce reportage qui est censé représenter un seul combat. La technique de tournage utilisée pour cette série se borne à celle des arrêts caméra, contrairement aux vues n° 157 et 158 tournées en 1897, pour lesquelles les collures sont déjà utilisées. Devant l’impossibilité de panoramiquer avec le Cinématographe et de couvrir ainsi tout le champ de combat, les prochains tournages se feront avec deux opérateurs. C’est le cas de la série de Béziers (cf. n° 428 à 439).
« La corrida du 8 mai – La première course d’abonnement aux arènes qui a eu lieu hier avait réuni, malgré les élections, environ douze milles personnes, dont beaucoup d’étrangers. Six toros de la Ganaderia d’Orosco de Séville ont été estoqués par Mazzantini et Reverte. Mazzantini s’est défait de ses trois adversaires par deux estocades au premier et une estocade à chacun des deux autres ; une oreille lui a été accordée. Reverte a donné un coup d’épée à son premier, trois à son second et un à son troisième ; les banderilleros et les picadors ont fourni un travail intéressant, facilité du reste par le bétail en général bon. Au total, course satisfaisante. » (Le Petit Midi, Nîmes, 10 mai 1898).
« À partir d’aujourd’hui et durant toute cette semaine l’écran du Cinématographe se transforme en une véritable arène tauromachique dans laquelle les spectateurs pourront voir se dérouler, en huit scènes animées, toutes les phases si émouvantes d’une véritable course de taureaux espagnols avec mise à mort. » (Lyon républicain, Lyon, 15 mai 1898).
La série des vues de cette corrida a été programmée le 3 juillet 1898 à Barcelone (Espagne) sous le titre de Mazzantini y Reverte en el Circo Romano de Nîmes, corrida completa, 9 películas, desde la salida de las cuadrillas hasta el arrastre [Mazzantini et Reverte dans le Cirque romain de Nîmes, corrida complète, 9 films, depuis la sortie jusqu’à l’enlèvement] (Diario de Barcelona de avisos y noticias, Barcelone, 3 juillet 1898).
Entrée de la quadrille dans l’arène avec les alguazils en tête.
Début du combat avec l’entrée des picadors.
Un matador agite un manteau devant le taureau.
Pose de banderilles sur le taureau.
Pose de banderilles sur le taureau.
Le matador porte l’estocade au taureau.
Le taureau s’écroule ; le matador salue la foule tandis qu’un attelage de deux chevaux pénètre dans l’arène.
Un attelage de chevaux évacue le cadavre d’un taureau et celui d’un cheval.
Tandis que le cadavre d’un taureau est enlevé par un attelage de chevaux, le matador Luis Mazzantini salue le public.