
(1290) Le roi du Cambodge se rendant au palais
Passage de cavaliers escortant la calèche du roi Norodom Ier.
Après le Japon, Gabriel Veyre parcourt l’Indochine. Son voyage se transforme en mission lorsque le gouvernement général d’Indochine le commandite : « Le gouvernement de l’Indochine a été très gentil pour moi : il a fait donner des ordres pour me faciliter mes voyages et m’a prié de prendre le plus grand nombre de vues possible pour l’Exposition de Paris afin de faire connaître à la France le Tonkin tel qu’il est. » (Gabriel Veyre, Lettre, Hanoi, 26 mai 1899).
Effectivement, les diverses scènes exotiques que Veyre ramènera de ces régions trouveront un cadre de projection tout aussi exotique dans le Pnôm cambodgien, pour le plus grand plaisir des visiteurs de l’exposition, et du président de la république en personne. L’exclusivité de ces vues semble avoir été gardée pour l’exposition puisque leur projection à Lyon ne commencent que le 20 novembre 1900. Il est à noter qu’en dehors des vues retenues pour le catalogue Lumière, plus d’une centaine d’autres scènes tournées par Veyre lors de sa mission resteront non cataloguées.
« Dans un angle de la salle [au sous-sol du pavillon de l’Indochine], un cinématographe initie les visiteurs aux détails de la vie en Indo-Chine. Parmi les tableaux les plus amusants citons une revue des troupes indigènes, une promenade des éléphants et l’arrivée de M. Doumer à la tribune des courses ! » (Le Monde illustré, « l’Exposition de 1900 », n° 2254, Paris, 9 juin 1900, p. 90).
« M. Loubet dans la grotte du Pnôm cambodgien – Le président de la République a commencé ses visites à l’Exposition terminée, un mois après l’avoir inaugurée avant son achèvement. La semaine dernière, il a consacré une matinée à nos colonies. La plus importante et la plus curieuse des constructions coloniales est le Pnôm surmonté de la Pagode des Bouddhas, reconstitution cambodgienne qui s’étend sur une surface de 2000 mètres carrés. […] Un cinématographe montre des défilés militaires, des promenades d’éléphants, des scènes de la rue de Saigon, etc. Le président de la République et les personnalités officielles qui l’accompagnaient ont paru prendre un plaisir tout particulier à voir se dérouler devant leurs yeux l’entrée de M. Doumer dans le palais du Gouvernement. » (L’Illustration, Paris, n° 2989, 9 juin 1900, p. 372).
Passage de cavaliers escortant la calèche du roi Norodom Ier.
Des mandarins s’alignent sur plusieurs colonnes. Ils se prosternent face contre terre.
“Les danseuses, au nombre d’une douzaine, exécutent une danse de caractère devant une maison.”
Des danseuses exécutent une danse traditionnelle suivant les indications d’un maître de ballet.
Deux danseuses miment un combat à l’épée.
“Cette vue est très intéressante. Plusieurs éléphants harnachés et conduits chacun par son cornac défilent dans une avenue.”
Panorama de la rue d’un village et de ses habitants pris d’une chaise à porteur.
Passage de charrettes tirées par des boeufs. « Me voici de retour de Angkor depuis hier au soir.[…] Le voyage en
Passage de voyageurs en palanquins.