Arrivée du président Émile Loubet et de sa suite.
Au sein du catalogue, cette vue présente le seul exemple d'un recadrage au sens strict. L'opérateur a pallié l'impossibilité de panoramiquer en bougeant le pied de la caméra et ce sans presque interrompre le mouvement de la manivelle (il y a sur le négatif, un filé sur 2 images seulement). Le Cinématographe ne sera, à notre connaissance, jamais monté sur une tête pivotante et cette conception interdira toujours la réalisation de ce mouvement de caméra. Une fois la mise au point opérée sur l'appareil il était difficile de changer l'axe de la caméra. Il est en effet spécifié dans la notice Lumière du Cinématographe-type les recommandations suivantes : “la mise au point est une opération des plus délicates, exigeant tous les soins de l'opérateur... Pour mettre au point, on installe le Cinématographe muni de son objectif sur le pied à trois branches. On ouvre la porte arrière de l'appareil et on interpose entre la glace-presseur et la fenêtre correspondante un fragment de pellicule dépoli (le côté dépoli vers l'objectif), lequel constitue un écran d'une grande finesse. On place dans l'objectif le diaphragme qu'on a jugé convenable, puis, à l'aide d'une loupe de mise au point, on examine à travers la glace-presseur l'image formée sur le fragment de pellicule, et l'on fait alors glisser l'objectif dans le tube qui le porte jusqu'à ce qu'on ait obtenu le maximum de netteté... Enfin il faudra veiller attentivement à ce que, une fois la mise au point terminée, aucun déplacement ne soit imprimé au pied de l'appareil... On ferme alors la porte arrière du Cinématographe, on introduit la manivelle dans l'ouverture ménagée vers le bas à gauche ; puis au moment voulu, on tourne la manivelle à raison de deux tours par seconde, en ayant soin de maintenir fortement l'appareil de la main gauche, en pressant sur le pied, afin d'éviter les trépidations.”
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